LES ÉTAPES DE L’ENSEIGNEMENT D’UN CAS

Les étapes d’enseignement d’un cas ne constituent pas un processus linéaire, car elles peuvent se chevaucher en partie. On distingue trois étapes: la préparation, l’animation et le suivi.

La préparation

Prise dans son sens large, la préparation fait référence à tout ce qui doit être fait ou mis en place avant d’arriver en classe. L’étape de la préparation comprend : le choix des objectifs, la sélection du cas, l’analyse préliminaire, la planification de la démarche et de l’animation et, enfin, l’organisation matérielle, physique et technique.

Dans le contexte précis d’une animation de cas, des questions soigneusement préparées constituent à coup sûr un atout pour l’enseignant. À chacune des étapes de l’animation, l’enseignant avisé aura pris soin de préparer une ou deux questions afin de lancer ou de relancer la discussion avec le groupe. Ces questions peuvent être larges ou plus pointues : l’important est ici de maintenir l’intérêt des participants, de les faire cheminer dans leur réflexion et d’éviter les temps morts.

La préparation n’est pas un processus linéaire et son organisation dépend des circonstances, des buts et des intentions du formateur. Il peut y avoir plusieurs façons de se préparer. Chaque formateur a sa méthode et chaque situation est unique. À noter cependant : quelle que soit l’orientation donnée à la démarche, la préparation est essentielle au succès.

L’animation

La discussion d’un cas en grand groupe animée par le formateur est, classiquement, au centre de l’application de la méthode. Elle constitue aussi un processus et comporte des sous-étapes: la prise de contact, le démarrage, le déroulement et la synthèse de la discussion.

Le succès de l’animation repose sur la capacité du formateur à amener les participants à s’exprimer librement dans le respect des autres. Il n’est cependant pas obligatoire de suivre uniquement la formule de discussion. Les échanges peuvent se faire sous différentes formes : jeux de rôles, discussions semi-dirigées en sous-groupes, etc.

Tout comme dans les arts d’interprétation, le succès d’une bonne animation de cas repose en grande partie sur le dynamisme de l’enseignant et sur sa capacité à maintenir l’intérêt des étudiants tout au long de l’exercice. Une animation de cas réussie débute par une entrée en matière qui saura, d’une manière ou d’une autre, capter l’attention du groupe. Un crescendo se dessine par la suite, au fur et à mesure que l’enseignant progresse dans le scénario qu’il aura auparavant planifié, faisant peu à peu apparaître les notions théoriques qui sous-tendent l’étude de cas. La finale met en exergue l’analyse ou les décisions prises, selon le type de cas, et permet à l’enseignant de faire un lien direct entre la situation initiale de l’étude de cas et les leçons managériales à tirer de cette dernière.

Le suivi

Le suivi se rapporte aux différents aspects de l’évaluation de l’utilisation de la méthode des cas dans le cours : l’évaluation portant sur l’atteinte des objectifs, sur la participation, sur l’assimilation des notions et sur l’enseignant. À ce titre, l’enseignant peut élaborer une grille d’observation qu’il aura à l’esprit durant la durée de l’activité. Cette grille peut comprendre une série d’interrogations qui aideront l’animateur à évaluer le déroulement général de la séance :

  • Quelle était la dynamique générale dans le groupe à chacune des phases de l’animation?
  • Combien y a-t-il eu d’interventions de la part des étudiants?
  • Ces interventions étaient-elles pertinentes? Ont-elles permis aux étudiants de progresser dans leur réflexion?
  • La chronologie de l’animation était-elle adéquate?
  • Les supports pédagogiques employés (tableau, diapositives, document audiovisuel, etc.) étaient-ils adéquats?
  • La posture pédagogique que j’ai adoptée était-elle optimale, compte tenu des conditions de l’exercice?
  • Etc.